De la porte de becray

De la porte de becray Braque allemand à poil court

Braque allemand à poil court

EBJ


L’épidermolyse bulleuse jonctionnelle (E.B.J.)


Que faire ?


L’épidermolyse bulleuse jonctionnelle (E.B.J.) qui affecte actuellement notre élevage est une maladie


génétique grave qui se manifeste chez le chiot avant sevrage, vers la quatrième semaine environ, et se


traduit dans un premier temps par des ulcérations aux oreilles et aux coussinets ; les chiots atteints ont


très peu de chance de survie et doivent être euthanasiés.


Cette maladie et son mode de transmission héréditaire


ont été mis en évidence chez le Braque


Allemand par les travaux du Dr. Guaguère


(59 Lomme). Il s’agit d’une maladie génétique,


transmise par des «porteurs sains», eux-mêmes


indemnes de la maladie, mais porteurs du gène


récessif qui permet de la transmettre à leurs


descendants. Plusieurs élevages importants en ont


été victimes au début des années 90, et grâce au


sens des responsabilités de ces éleveurs qui ont


immédiatement entrepris les démarches nécessaires,


un test génétique a pu être mis au point grâce


au Dr. Guaguère, déjà cité, aux équipes de


l’INSERM de Nice et à la société Labogena, qui


réalise et commercialise ce test à l’heure actuelle.


Mode de transmission


L’épidermolyse Bulleuse jonctionnelle se transmet


héréditairement selon les lois de Mendel, par l’intermédiaire


d’un gène récessif, c’est-à-dire d’un gène


«caché» que seule une analyse génétique peut


déceler. Il se transmet donc de la même façon que la


robe truitée, par exemple, qui est elle aussi un


caractère récessif (cf. Bulletin n° 75). Ce qui explique


par exemple que deux chiens unicolores puissent


produire des chiots truités, et que deux chiens en


bonne santé puissent produire des chiots atteints de


l’E.B.J. Pour que la maladie se déclare au sein d’une


portée, il faut donc que les deux parents soient


porteurs de la maladie. Dans ce cas, on aura donc


statistiquement 25 % de sujets malades, 50 % de


sujets porteurs susceptibles de transmettre la maladie


à leur tour, et 25 % de sujets sains, non porteurs. Plus


grave peut-être pour l’avenir de la race : si l’on


croise un sujet porteur, mâle ou femelle, avec un


chien non porteur, la maladie ne se déclarera pas -


et restera donc ignorée - mais on produira 50 % de


nouveaux porteurs qui dissémineront à leur tour la


maladie, sans que leurs producteurs ou propriétaires


en soient conscients ! A noter que tous les tests


effectués sur des portées complètes issues d’un


géniteur porteur ont confirmé le taux de 50 % de


nouveaux sujets porteurs parmi les chiots ! Aucun


risque en revanche si l’on croise entre eux des sujets


non porteurs. Grâce au test, il va donc être possible


maintenant de sélectionner des sujets non porteurs et


de les utiliser sans risque dans l’élevage, même s’ils


sont issus d’ascendants porteurs, ce qui permettra de


conserver l’essentiel des acquis de nos éleveurs. On


ne saurait donc être assez reconnaissant à tous ceux


qui ont agi pour que ce dépistage voie le jour.


Procédure de dépistage


A dater du 1er décembre 2000, la procédure de


dépistage de l’E.B.J. sera ouverte à tout propriétaire


désireux de faire tester son ou ses chiens, sous


réserve qu’il accepte les conditions fixées par le


C.F.B.A., notamment en ce qui concerne l’exploitation


future des résultats.


Votre chien est porteur : que faire ?


Un chien porteur n’est pas un chien malade ! Il n’y


a, dans l’état actuel de nos connaissances, aucune


chance pour que sa santé se dégrade. Cela étant :


- Il vaut mieux n’acheter un chiot que s’il est issu de


parents testés et non porteurs, ou au minimum


supposés indemnes par filiation (parents, grandsparents


ou arrière grands-parents testé et non


porteurs). Un éleveur ayant sciemment utilisé des


reproducteurs qui auraient auparavant déjà produit


des sujets malades, ou reconnus porteurs par le


dépistage, devrait au minimum avertir l’acquéreur


de cette situation, prendre toutes les dispositions


nécessaires pour que le chien en soit pas mis à l’élevage,


et réévaluer les prix du chiot en conséquence.


- Le C.F.B.A. ne peut évidemment pas prendre le


risque de recommander pour l’élevage un sujet


porteur - ou non testé ! C’est pourquoi un tel chien


ne pourra être homologué Champion de travail ou


de standard, ni représenter la race dans les grandes


compétitions internationales, encore moins devenir


reproducteur Excellent (trialer 3 pts.), Recommandé


ou Élite, ce qui ne l'empêcherai pas d’être un excellent


compagnon de chasse, sans souci d’élevage.


- Il ne doit pas se reproduire, car, même accouplé


avec un sujet non porteur, il produira 50 % de


porteurs qui transmettront à leur tour le gène


indésirable.